30 sept. 2013

Sous le charme ***

En deux temps, trois mouvements, il a gagné ses galons de petit prodige de la folk. Après avoir sorti deux minidisques remarqués, Ben Howard a définitivement conquis ses admirateurs en publiant, en octobre, le convaincant Every Kingdom (Tôt ou Tard). Le musicien de 24 ans, qui avait abandonné ses études de journalisme pour se consacrer à sa passion, y impose son style poétique et délicat. Ses références? Elles apparaissent aussi nombreuses que pertinentes. Son univers n'est pas sans rappeler celui de Donovan. On pense aussi à Simon & Garfunkel, Joni Mitchell ou Ray Lamontagne. Adepte de la technique du picking, il se révèle un excellent guitariste. Il ne s'agit pas de sa seule qualité. Doté d'une voix solide, ce beau garçon sait facilement capter l'attention de son public.
C'est sur scène que les spectateurs français ont d'ailleurs découvert l'auteur-compositeur. Retour en 2009. À l'Alhambra, il assure la première partie de Fink. Sa prestation soulève l'enthousiasme. Au point que les personnes présentes se souviennent davantage de son concert que de celui du groupe de Brighton. Déjà, il s'appuyait sur des morceaux efficaces. Avec Every Kingdom, il étoffe son répertoire, confirmant son aisance dans l'art d'inventer des chansons lentes et des titres entraînants. Plusieurs compositions retiennent l'attention, comme Keep Your Head Up qui démarre comme une ballade et qui se poursuit sur un rythme soutenu. Sur The Wolves etThe Fear, il adopte de mêmes sonorités accrocheuses. Black Lies séduit de bout en bout par sa douceur.

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